La Coupe du monde de 1970 a scellé le statut légendaire de Pelé, mais un nouveau documentaire Netflix souligne à quel point même l’un des plus grands a jamais eu ses doutes.
Il avait quitté le football international après que les finales de 1966 se soient soldées par une blessure pour lui et une ignominie pour son pays, et nombreux étaient ceux qui auraient été heureux qu’il ne revienne pas pour la finale au Mexique.
Compte tenu de la façon dont cela s’est terminé – avec Pelé remportant la Coupe du monde pour la troisième fois – cela semble incroyable maintenant, et tout aussi incroyable que, en tant que l’une des personnes les plus célèbres du 20e siècle, il ait fallu jusqu’à maintenant pour qu’il y ait un film définitif sur Pelé.
« Il est le mythe, il est le roi, mais nous n’avons jamais vraiment vu Pelé sous cette forme humaine à laquelle un public peut se connecter émotionnellement », a déclaré l’un des réalisateurs du film.
« Nous regardons tous en arrière et pensons que l’équipe de 1970 était la meilleure équipe de tous les temps, et nous oublions en fait que l’équipe a été interrogée avant son départ pour le Mexique et Pelé en particulier était considéré comme l’homme d’hier, même s’il n’avait que 29 ans à l’époque. »
Les cinéastes ont passé plus d’une semaine à interviewer Pelé il y a trois ans, mais ont également discuté avec d’autres personnes qui ont joué un rôle clé dans sa vie et son époque, des anciens coéquipiers et membres de sa famille aux politiciens et journalistes.
Le film, qui sort mardi, se concentre sur la période entre 1958 et 1970, lorsque le Brésil a jeté son «complexe métis» en tant que nation inférieure et construit une nouvelle identité.
L’échec de remporter la Coupe du monde 1950 à domicile a nourri ce sentiment d’infériorité. Même 20 ans plus tard, alors que le Brésil semblait sur la bonne voie pour gagner au Mexique, une demi-finale contre leurs vainqueurs de 1950, l’Uruguay, semblait ramener à la surface toutes les vieilles peurs des Brésiliens
« Pour un pays qui n’a pas été impliqué dans les guerres mondiales, les Brésiliens disent que 1950 a été leur assassinat contre JFK, leur Hiroshima, ce moment de tragédie nationale »,
« C’était l’un de nos principaux défis – comment intégrer 1950 dans le film sans qu’il se sente un peu trop vieux ou sec, parce que 1950 sous-tend tout au Brésil, certainement à cette époque. »
Pelé devient visiblement ému en racontant le moment du triomphe au Mexique, et a dit de manière révélatrice ce qu’il ressentait par-dessus tout était un sentiment de soulagement.
« Nous pouvons vraiment ressentir la pression d’un voyage de 12 ans, et le fardeau de 12 ans des espoirs et des attentes d’une nation étant levé de ses épaules »
L’ascension de Pelé de prodige de Santos à superstar internationale
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A coïncidé avec un nouveau sentiment de confiance et d’optimisme au Brésil plus généralement, et il est devenu le symbole hautement commercialisable d’une nation tournée vers l’avenir.
Lorsque l’armée a pris le pouvoir lors d’un coup d’État en 1964, beaucoup espéraient que Pelé utiliserait ce statut pour s’exprimer et l’ont critiqué pour avoir tenté de rester en dehors de la politique.
Les cinéastes ont estimé que la critique n’était pas justifiée.
Le réalisateur Ben Nicholas a déclaré: « Pelé vient d’un milieu très simple. Ses parents, si vous leur aviez dit quand il était enfant qu’il deviendrait l’établissement, cela aurait été une joie pour eux.
« Il se voit comme un gars qui essaie d’apporter de la joie au monde, de la joie au pays, de la joie au peuple brésilien. L’idée pour lui de devenir un personnage qui divise ou de dire quelque chose de controversé, je ne pense pas vraiment Il était si heureux à cette idée qu’il était le Brésil. »
« Nous pouvons tous nous attendre à ce que nos héros soient héroïques, mais il est beaucoup plus facile de le dire quand c’est leur cou en jeu plutôt que le nôtre », a-t-il déclaré.
