Plus fort, plus durable et plus…dangereux ? C’est sans doute ce que penserez si vous suivez la palpitante série britannique sur Netflix.
Quand amitié et adultère se mélangent ; le cocktail devient dangereux pour la santé :
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Tirée d’un best-seller de Sarah Pinborough, la série Mon Amie Adèle a débarqué sur Netflix depuis le 17 février.
Quelques jours à peine, donc et pourtant, elle suscite déjà bien des commentaires et est de plus en plus suivie. Mais que raconte-t-elle, pour justifier une critique, ici ?
Louise est une mère célibataire qui entame une relation avec son patron, un célèbre psychiatre. Un début somme toute classique, comme la suite. Le monsieur est marié. Histoire de compliquer les choses, Louise devient l’amie de l’épouse trompée : Adèle. Une amitié forcément malsaine, puisqu’initiée par Adèle, elle-même.
On s’attend à une bluette un peu sentimentale : la maitresse qui veut avoir son amant pour elle seule, le mari qui ne quittera jamais sa femme, par convenance, la femme trompée qui est parfaite et ne se doute de rien.
Sous ses apparences de perfection, Adèle cache bien des secrets. Est-ce pour faire taire certains instincts que son époux psychiatre s’évertue à la bourrer de médicaments et la surveille avec autant de soin ?
Quand on est trois, il y en a toujours un de trop
Au-fur et à mesure des relations qu’elle entretient avec l’époux et sa femme, Louise commence à se rendre compte que l’un et l’autre ne sont pas si lisses et qu’ils cachent des secrets et des passés troubles.
Elle est entrainée bien malgré elle dans leur histoire de couple, qu’elle détruit un peu plus, au risque d’être détruite, elle-même, à cause de la personnalité machiavélique d’Adèle.
Mais David est-il lui aussi seulement un homme marié à une femme névrosée et qui cherche l’évasion dans d’autres bras ou comporte-t-il aussi une part d’ombre ?
S’agit-il ici d’un énième triangle amoureux qui finit mal ? On peut dire que cette mini-série (elle ne comprend que 6 épisodes et n’aura pas de suite) nous entraine assez plaisamment ; car elle est bien orchestrée et les comédiens sont réellement impeccables.
Nous avions peur que la série ne restitue pas bien l’ambiance du livre et nous avions tort. Nous retrouvons ici tous les éléments qui ont expliqué son succès à sa sortie en 2017.
Les deux époux sont dérangés et cette histoire qui aurait pu être banale se transforme en véritable thriller psychologique.
Les spectateurs aimeront (ou non) le parti pris d’exploiter les rêves et les cauchemars pour créer une atmosphère pesante.
Femme trompée = petite chose fragile, vraiment ?
C’est surtout le personnage d’Adèle, la femme trompée qui est fascinant. Sous ses aspects d’épouse modèle se cache une personnalité dérangeante (et dérangée) qui fait tout pour parvenir à ses fins.
Elle connait les travers de son mari (il est coutumier du fait) et le fait de connaitre la maitresse est sans doute la meilleure façon de contrôler d’une certaine façon la situation.
Tiraillée entre l’un et l’autre, Louise passe des convictions aux incertitudes : qui a tort ? Qui crée les situations et est victime de l’autre. Et surtout quel rôle joue-t-elle réellement dans ce triangle amoureux atypique ?
D’où une création de rebondissements, tout au long des six épisodes que l’on suit avec assiduité, voire même une pointe d’addiction. Derrière nos écrans, nous sommes des voyeurs et nous voulons connaitre les secrets et les mensonges que trainent ces personnages comme des boulets.
Nous ne dirons rien, bien entendu du final, pour ne pas gâcher votre plaisir, mais sachez que nous avons apprécié cette audace et que cela a tendance à laisser le spectateur KO.
Pour rappel, le roman Behind Her Eyes avait fait pas mal couler d’encre, pour la même raison. Est-ce que la série a pris le parti d’exploiter le phénomène ?
Oui, maintenant, vous vous sentez obligé de regarder. Tant mieux, vous allez passer un bon moment.
