Adeptes des films non-sous titrés de Woody Allen ou des films italiens d’après-guerre, passez votre chemin : l’humour de En Passant Pécho risque de vous laisser froid, voire même de vous causer un début d’ulcère.
Par contre, si vous n’avez rien contre l’humour potache et cru, et si, surtout, vous êtes parmi celles et ceux qui avaient déjà suivi la web série, laissez-vous embarquer sur Netflix
Le retour de En Passant Pécho, version long métrage
Sommaire
(Les mésaventure d’Hedi et Cokeman)
Cela fait déjà six ans que nous avions dit au revoir à la web série qui avait cartonné à l’époque. Pourtant, la transformation d’une série à succès ne donne pas forcément un long métrage équivalent. C’est peu dire que le film est en train de suivre le même chemin et les commentaires laissés par les spectateurs unanimes : un grand moment de n’importe quoi. Nous n’aurions pas mieux résumé la chose.
L’histoire :
Depuis mercredi, de nombreux spectateurs ont apprécié les délires de grandeurs de deux dealers de drogue très peu doués, persuadés d’être devenus les caïds du quartier. Pourtant, à force de couper la drogue avec des sels de bains, il ne faut pas s’étonner d’avoir des clients frappant à la porte. Mais comme le dit clairement une pancarte dans un de leurs repaires : le client a toujours tort. A bon entendeur, salut !
Histoire de nous convaincre que nous avons ici affaire aux rois du monde, l’un passe sa vie en slip et si vous relisez cette phrase sans la comprendre pour la troisième fois, nous vous invitons à regarder En Passant Pécho pour comprendre.
Hedi et Cokeman (tout un programme) sont des dealers de basse extraction qui espèrent toujours « percer » dans le métier. Ils croient leur rêve devenu réalité quand la sœur d’Hedi épouse Arsène Van Gluten ; œuvrant également dans le domaine de la drogue, mais à un niveau bien supérieur. Une alliance semble, pour les deux compères, tout à fait envisageable (et même attendue). Pour ce faire, ils lui demandent ; en tant que membre de la famille, de leur faire confiance et de leur confier de la marijuana de bonne qualité. Un galop d’essai, pourrait-on dire.
Est-ce que tout va se dérouler comme ils l’avaient espéré ? Non, et ce sont les ennuis qui les attendent qui prêtent à rire.
Soyons clairs, si vous n’avez pas vu la web série (qui avait comptabilisé 37 millions de vues sur la plateforme Youtube), sans doute n’accrocherez-vous pas car le film ne fait rien pour séduire les nouveaux spectateurs. Il se contente de creuser ce qui avait fait son succès : un humour et des situations déjantées, des anti-héros qui se voient comme la réincarnation de Scarface.
Beaucoup de comédiens de renom y fait des apparitions. Bien entendu Fred Testot qui incarne donc ce fameux baron de la drogue ultra bourgeois qui pourrait ouvrir toutes les portes aux dealers losers, mais aussi Jonathan Lambert, le rappeur Sadek ou encore Julien Courbey.
La bande originale plaira aussi aux amateurs de rap, puisque l’on y retrouve entre autres Ninho, Alkpote ou encore Lacrim.
Ce n’est rien de dire que l’humour est codifié de bout en bout et que les non-initiés devront faire des retours en arrière pour pouvoir comprendre quelquefois. Mais les nostalgiques qui avaient adoré les premières aventures de nos gais-lurons parisiens l’affirment : le long métrage est dans la même lignée : bagarres, gros mots en rafale et sans aucune espèce de limite, code de la rue, gags en série ; tout y est pour leur plus grand plaisir.
Un moment de honte étant vite passé, si vous vous laissez emballer par l’enthousiasme des deux acteurs principaux (et celle des autres, n’ayons pas peur de le dire), vous pourrez vous justifier en disant que cela faisait partie du Top 10 de Netflix. De quoi être induit en erreur, non ?
