Bercy annonce une aide de 15 milliards d’euros, dont une partie a déjà été versée, pour redresser le secteur aéronautique français. D’après le ministre de l’Économie, ce plan aurait permis de sauver un tiers des emplois de la filière, menacée par la crise du Covid-19.
Le gouvernement vole au secours de la filière aéronautique française, ravagée par la crise du coronavirus. Un vaste plan de soutien d’un montant de 15 milliards d’euros a été dévoilé, mardi 9 juin, par Bruno Le Maire. Les 7 milliards d’euros de prêts bancaires, consentis à Air France en avril, sont inclus dans cette aide.
Pour le ministre de l’Économie, il s’agit « sauver » l’industrie aéronautique française pour lui permettre d’être plus compétitive » et « plus décarbonée » en produisant l' »avion vert » de demain, a-t-il annoncé. Quelque 1,5 milliard d’euros de financement public seront consacrés dans les trois prochaines années à la recherche-développement dans le but de « parvenir à un avion neutre en carbone en 2035 », a ajouté Bruno Le Maire.
L’objectif est de préparer les prochaines générations d’avions commerciaux, d’hélicoptères et avions d’affaires dotées de nouveaux modes de propulsion émettant moins de CO2, comme les moteurs à hydrogène et à « très haut taux de dilution ». Ce plan a aussi pour vocation de sauver des emplois dans la recherche et le développement de la filière aéronautique, où près d’un tiers de 35 000 emplois sont remis en question par les difficultés du secteur.
Un fonds pour les PME et entreprises de tailles moyennes
Afin d' »accélérer la transformation des PME et des entreprises de taille intermédiaires », l’État et les industriels de l’aéronautique se sont accordés pour créer un fonds d’investissement doté de 500 millions d’euros dès cet été, et à terme d’un milliard d’euros. L’État, à travers la banque publique Bpifrance, « apportera 200 millions d’euros, les industriels [Airbus, Safran, Dassault Aviation et Thales, NDLR] 200 millions d’euros également, 100 millions au moins seront fournis par le gestionnaire de fonds qui sera choisi par appel d’offre, a détaillé Bruno Le Maire. Ces 500 millions d’euros « permettront de lever un milliard à terme », a-t-il précisé.